RDC : Voici les 4 dimensions de viabilité d’une institution supérieure ou universitaire (Prof. Muhindo Mughanda)

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Dans une interview exclusive accordée lundi 2 novembre 2020 à Charité News, le Professeur Muhindo Mughanda a indiqué que la viabilité d’une institution supérieure ou universitaire s’apprécie sur 4 dimensions : juridique, scientifique, infrastructurelle et sociale en RD Congo.

Selon cet enseignant des universités, le système académique congolais utilise plus des Professeurs et des Chefs de travaux que des assistants sur la dimension scientifique. Sur le plan juridique, une institution supérieure ou universitaire doit avoir un arrêté ministériel ou une ordonnance présidentielle pour autorisation.

“Lorsque vous voulez aller faire enregistrer votre enfant et ou lorsque vous êtes adulte, vous voulez faire l’université ou l’institut supérieur et vous voulez être sûr que c’est viable sur le plan juridique, demandez au gestionnaire l’arrêté autorisant le fonctionnement de l’institution, et essayez de voir si sur cet arrêté figure la faculté que vous voulez, et si elle ne figure pas, alors en ce moment-là, il faut demander au gestionnaire de vous montrer l’autorisation spécifique de la faculté qui ne figure pas sur l’arrêté. Les documents qu’une institution doit détenir, c’est le décret présidentiel ou bien l’arrêté ministeriel. À défaut de ces deux documents, cette institution n’a pas l’autorisation de fonctionner”, a-t-il déclaré.

Le Prof. Muhindo Mughanda indique qu’une institution doit aussi disposer d’un terrain, des infrastructures, d’une bibliothèque et bien d’autres. À côté de la dimension des infrastructures, il parle également de la viabilité sociale.

“En réalité, il faut qu’une institution puisse avoir un terrain, des auditoires. À côté des auditoires, il faut une bibliothèque, parce que les livres laissent des livres. S’il y a des facultés qui requièrent des laboratoires, il faut aussi des laboratoires. S’il y a des sections pour ce concerne les instituts supérieurs qui requièrent des écoles d’application, il faut qu’il y ait des des écoles d’application. La dernière dimension, c’est la viabilité sociale, si vous prenez la ville de Beni dans laquelle il y a un aéroport à vocation internationale qu’on est en train d’y construire et vous ne trouvez aucune institution qui forme des gens qui peuvent travailler à l’aéroport, ça signifie que la formation s’octroie là-bas, c’est une formation qui ne répond pas aux besoins du milieu”, a-t-il ajouté.

Enfin, notre interlocuteur précise que la viabilité sociale ou sociologique signifie qu’une institution supérieure ou universitaire doit organiser les facultés et/ou les orientations, en fonction des atouts et des besoins que présente un milieu.

Fabrice Ngima

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